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©2007 Michel EMBARECK.
Accueil On tour L'Auteur Chroniques

TROIS CARTOUCHES POUR LA SAINT-INNOCENT

Mars 2021
Editions de l'Archipel



La vérité n’est pas toujours celle que vous croyez…

Jeanne Moreau – rien à voir avec l'actrice –, septuagénaire habitant Roches-les-Eaux, aux confins du Berry, du Poitou et de la Touraine, a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Le soutien des réseaux sociaux et des associations luttant contre les violences faites aux femmes lui ont valu, par le biais d'une grâce présidentielle, de n'effectuer qu'une petite partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises. Mais Jeanne Moreau est-elle réellement la victime que les médias se sont complu à dépeindre ?

En explorant un angle mort du dossier et un mobile – l'argent –, un journaliste à la retraite découvre que l'affaire s'apparente à une escroquerie intellectuelle, judiciaire, politique et financière. Tout semble montrer, en effet, que Jeanne avait prémédité son geste, auquel se mêlaient d'autres griefs que celui d'une femme battue…

Mêlant plusieurs affaires, ce roman noir, aux faux airs de contre-enquête, est aussi une réflexion sur le journalisme et l'influence des réseaux sociaux.






Comment est née l'idée du roman ?

M.E : À l'occasion du procès en appel très médiatisé d'une femme qui avait tué son mari de trois balles dans le dos, la notion de légitime défense différée plaidée par ses avocates a attiré mon attention car elle n'existe pas en droit français. J'en avais toutefois entendu parler au Canada après l'affaire Lavallée.

Comment avez-vous travaillé ?

M.E : Il y a une part d'enquête sur la base des documents que peut se procurer un journaliste et de rencontres avec des sources « proches du dossier », comme on dit. Ce fait divers a surtout été le point de départ pour imaginer une intrigue et façonner un personnage de fiction. Il y a donc des choses inventées mais vraisemblables. L'essence d'une fiction est de sembler vraie.

Votre roman s'attache curieusement au rôle de l'argent dans cette affaire...

M.E : Une marotte d'ancien fait-diversier : il faut toujours suivre les sous ! Alors que l'argent était la plupart du temps le détonateur des disputes et des violences au sein du couple, l'instruction ne s'y est pas intéressé. Pourtant, le ménage disposait de solides économies et d'un patrimoine important, maison, véhicules, armes de grande valeur.

Q: Peut-on parler d'escroquerie intellectuelle et politique ?

M.E : Ce procès a été le mauvais symbole d'une cause juste, celle des violences faites aux femmes. Ce qui constitue un angle romanesque parfait !

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"Dans son numéro d'été, le magazine Lire publie un dossier sur Littérature et faits divers avec une page consacrée à Trois cartouches pour la Saint-Innocent".


Contre-enquête d'auteur
DE LA FICTION COMME PREUVE



Pour l'auteur de Trois cartouches pour la Saint-Innocent, l'affaire Jacqueline Sauvage fut avant tout un cas inquiétant de justice rendue hors des prétoires, alors que le dossier pointait un motif crapuleux. Rencontre avec le journaliste et romancier chevronné Michel Embareck


Longtemps « payé pour violer le secret de l’instruction » dans la presse quotidienne régionale, c’est-à-dire couvrir les faits divers, Michel Embareck a vite relevé le décalage entre la condamnation confirmée en cour d’assises de Jacqueline Sauvage - pour le meurtre, en 2012, de son epoux de trois coups de fusil - et la version défendue par ses avocates, largement reprise par son comité de soutien et sur les reseaux sociaux. Ces dernières présentaient une femme poussée à bout par les violences domestiques, jusqu’à faire usage d’une « légitimé défense préventive » pourtant absente du droit français. Face à la pression de l’opinion, le « président de gauche assez à droite » de l’époque, tout garant des institutions qu’il fût, finit par gracier partiellement puis totalement la meurtrière en décembre 2016. Le téléfilm Jacqueline Sauvage: c’était lui ou moi diffusé sur TF1 acheva deux ans plus tard d’ancrer cette représentation de fausse coupable dans la culture populaire.


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Marianne
Alain Léauthier

Le romancier Michel Embareck réinterprète l'affaire Jacqueline Sauvage. Car, lui qui a pratiqué le fait divers dans la presse régionale n'a guère été convaincu par l'histoire qui nou a été contée...

A L'INNOCENTE, LES MAINS PLEINES... DE SANG ?

Ne réveillez pas un fait-diversier à la retraite. Ne l’entretenez pas de l’affaire Jacqueline Sauvage, pardon, de l’affaire dite de « la Ravajou », fromagère sur les marchés ayant envoyé son mari ad patres de trois balles dans le dos. Bonne gâchette, la Ravajou, et sacrée dure à cuire : acariâtre, autoritaire, en quête de forte reconnaissance sociale. En somme, pas exactement une faible créature sous emprise. Les enquêteurs ont investigué sur son geste, puis, par deux fois, des jurés populaires l’ont déclarée coupable d’avoir froidement descendu le père de ses enfants.

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SON DU MONDE
Christian Larrède


À L’INNOCENTE LES MAINS PLEINES

Jeanne Moreau (la vraie, pas l’actrice), septuagénaire récemment élargie d’une peine de prison de deux années pour le meurtre de son mari, qu’elle accuse de violences conjugales et d’attouchements incestueux sur la personne de deux de ses filles, a bénéficié du soutien indéfectible des réseaux sociaux et du Tout-Paris, et d’une grâce partielle puis totale du Président de la République. Pour son 24ème livre, Michel Embareck, ancien journaliste à Best puis localier, tente d’ouvrir, grâce à l’opiniâtreté d’un double en écriture, d’autres portes vers la vérité. Et si ce qui précède vous rappelle l’affaire Jacqueline Sauvage, vous n’avez pas tout à fait tort.

Les premières pages de votre roman exsudent une profonde nostalgie. Votre héros, Franck (Madame Bovary ?) Wagner, journaliste fait-diversier à la retraite et veuf inconsolable, ne comprend plus vraiment le monde dans lequel il s’ébroue, à commencer par ce qu’est devenu son métier…

La place d’un journaliste est dans la rue pas au bureau pour y surveiller les réseaux sociaux comme c’est désormais trop souvent le cas. Le journalisme demande du temps, du temps pour se renseigner, du temps pour rédiger, donc de l’argent pour les patrons de presse. Le journalisme de presse écrite c’est tout le contraire de l’instantanéité. Je suis sidéré de voir qu’on s’extasie aujourd’hui sur certains reportages parus dans la presse nationale alors que c’est juste du bon boulot de localier comme on l’exerçait jusqu’au milieu des années 90. Aller sur le terrain, regarder, écouter, poser des questions en se gelant le cul aux bords des champs ou des ronds-points. Je ne parle même pas d’investigation qui demande des jours et des jours de travail sans certitude de résultat. En fait, là aussi il faut suivre les sous. Les journalistes putes à clic à qui on demande surtout de nourrir le site internet du journal ne sont rien d’autre que des appeaux à publicité.
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130 livres.com
Antoine Faure


On l'aura compris : Trois cartouches pour la Saint-Innocent relève plus du baroud d'honneur que du remède à notre époque, mais son panache indiscutable aidera certainement à mieux la faire glisser.
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podCloud.fr
Hagler


La scène se passe à Roche-Les-Eaux, joyau thermal du désert français du milieu-mais-un-peu-à-gauche-sur-la-carte. Jeanne Moreau - rien à voir avec l'actrice - traverse le centre-ville pittoresque pour attraper le journal chez un marchand qu’on décrochera quelques minutes plus tard au couteau à pain du lustre auquel il s'est pendu. Désespérance provinciale ordinaire. Franck Wagner, contemporain de Jeanne et vieux routier des pages Justice d'une presse quotidienne régionale qui le « payait pour violer le secret de l’instruction », aujourd'hui à la retraite, a garé son camping car dans les environs. ll la détronche par hasard au comice agricole septennal que le monde entier envie à Roche-Les-Eaux ; soucieuse de son anonymat, l'intéressée s’en aperçoit et lui joue un fameux tour de cochon....

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Babelio



Avec ce roman noir aux faux airs de contre-enquête, Michel Embareck réaffirme son goût pour le politiquement incorrect et les trouvailles de style.

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Delph la Bibliovore


Michel Embareck se moque du politiquement correct dans « Trois cartouches pour la Saint-Innocent ». Il ne prend pas de gants pour dénoncer les stéréotypes qui accablent notre époque.

Ses personnages sont justement la base de l'histoire. Jeanne Moreau, une criminelle septuagénaire, et un ancien journaliste des faits divers sont les deux piliers d'une intrigue mêlant le tragique et la légèreté. Michel Embareck sait très bien décrire les êtres et les lieux pour nous faire entrer dans des univers multiples. Il parvient à faire le portrait d'un personnage et d'une époque en quelques lignes à l'aide de mots ou d'expressions parfaitement adaptés.
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boojum.fr
Loïc Di Stefano


un roman noir hommage

Michel Embareck a une écriture qui fraternise avec son lecteur, à coup d’expressions joyeuses et truculentes comme aurait pu en proposer Audiard (« Ils coûtent les yeux d’la peau des fesses » ; « Du côté de la combe, un pic-vert en plein boulot poinçonne le silence avec un acharnement métonymique. »). Cette nostalgie est toute incarnée par le personnage de Wargner, qui porte certaines des vérités de l’auteur (il faut toujours suivre l’argent), certaines de ses vilaines fréquentations (la migraine) et raconte un métier comme on n’en fait plus, et les méthodes les plus habiles pour obtenir l’information sans gruger, en respectant sa source. Une façon de faire à la papa, qui se perd parce que tout doit aller trop vite.
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rainfolk.com
Bernie



La vérité n’est pas toujours celle que vous croyez…

Voici un roman noir dont la lecture m’a totalement passionnée.

L’histoire est basée sur une part d'enquête sur la base des documents que peut se procurer un journaliste et de rencontres avec des sources « proches du dossier », comme on dit.

« Ce fait divers a surtout été le point de départ pour imaginer une intrigue et façonner un personnage de fiction. Il y a donc des choses inventées mais vraisemblables. L'essence d'une fiction est de sembler vraie… » nous explique Michel Embareck.

Le fil rouge de l’enquête du journaliste est l’argent. Il faut toujours suivre les sous ! Une marotte d'ancien fait-diversier qui amène des rencontres qui font toutes avancer l’histoire. Petit à petit le puzzle se refait.

Avec un vocabulaire imagé et parlant, l’auteur capte totalement le lecteur. Par exemple, je vous citer les références au président Narko Karcher, et le président Corrèze, tout est vraisemblable.

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CAROLIVRE

Ce roman n’est pas un polar ni un thriller. Je le classerai plutôt dans la catégorie de l’enquête judiciaire puisque Wagner va explorer un angle mort de l’affaire « Jeanne Moreau ». Interrogeant tour à tour anciens avocats, partie civile, famille, Wagner se rend compte que Jeanne Moreau cache de nombreux secrets et que sa condamnation est pleine de zones d’ombre. Il faut donc aimer ce genre de roman où l’on revient sur une enquête déjà bouclée et où on cherche la faille dans le dossier. Pour ma part, le roman a fait son job et si le suspens n’était pas à son comble, j’ai passé un bon moment de lecture.

Ce que je retiens surtout de ce roman c’est le style sans pareil de Michel Embareck qui développe une gouaille et un parler incroyables.

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K-libre.fr
Laurent Greusard


Récit noir d'un fait divers, Trois cartouches pour la Saint-Innocent est à la fois un bon roman, et une invitation à regarder d'un autre œil ce que l'on nous présente parfois de manière univoque dans les journaux télévisés.

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Le QUOTIDIEN


Avec son nouveau roman plus noir que noir, l'ex-chroniqueur rock Michel Embareck s'inspire d'un événement réel et nous embarque dans l'histoire de Jeanne Moreau – non, non, pas l'actrice ! - qui après avoir été maltraitée pendant de longues années, a tué son bourreau de mari de trois balles dans le dos. Condamnée et emprisonnée, des associations de défense des femmes battues la soutiennent, et le Président de la République la gracie le jour de la Saint innocent. Dans cette affaire, Franck Wagner, journaliste « à l'ancienne », pressent un angle mort : la septuagénaire tueuse est-elle vraiment celle que la presse et les associations ont présentée aux lecteurs et militants ? Et si il y avait une « vérité alternative », interroge Michel Embareck, bousculant avec allégresse le politiquement correct. On en redemande !



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ROLLING STONE
P. B.


Une dénommée Jeanne Moreau (1) dégomme son mari violent au fusil de chasse, est condamnée aux assises, puis bénéficie finalement d'une grâce, sous la pression des réseaux sociaux et d'associations de lutte contre la violence faite au femmes . Mais la dame est-elle une victime innocente ? A partir d'un cas réel, Michel Embareck, qui connaît sur le bout des doigts ce genre d'affaire (l'impénitent romancier, par ailleurs rock critic affûté, a longtemps tenu la rubrique des faits divers d'un quotidien régional), déroule avec sa gouaille habituelle, un roman noir fleurant bon le politiquement incorrect. Courageux par les temps qui courent...



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MIDI LIBRE
François Barrère


Faits divers
Sauvage mise en abyme

Michel Embareck a été journaliste de rock et de faits divers et en a gardé une écriture jubilatoire et un regard aussi incroyable que débonnaire sur les travers humains. Sa contre-enquête décalée, sur un crime qui a passionné l'opinion, où il était question de femme battue, d'un mari abattu et de coups de fusil dans le dos, décoiffe salement. Trois cartouches pour la Saint-Innocent atteint sa cible : personne, ni la presse, ni la justice, n'en sort indemne.

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WE CULTE ! LE MAG
Serge Bressan


Roman noir. Michel Embareck met à mal le « politiquement correct »…

Michel Embareck est en grande forme, ce qui lui permet d’écrire comme un Tonton flingueur et de bousculer avec allégresse le « politiquement correct ». On en redemande !

Livre. S’inspirant d’un fait divers réel, en maître du roman noir plus que noir, dans « Trois cartouches pour la Saint-Innocent » Michel Embareck met en scène un journaliste à la retraite. Celui-ci a relevé un angle mort dans l’histoire de cette femme qui a tué, de trois balles dans le dos, son mari qui la battait. Et s’il y avait une «vérité alternative» ?

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THE KILLER INSIDE ME - Littérature noire
Christophe Laurent


Formidable idée que celle de Michel Embareck de fouiller sous la couche médiatique de l'affaire Jacqueline Sauvage, retraitée qui avait abattu son mari de trois tirs de fusil dans le dos, en septembre 2012, du côté d'Orléans. Tout le monde se souvient que la défense s'était appuyée sur les violences subies par l'épouse, devenant subitement une icône des violences conjugales. Condamnée, elle bénéficia d'une exceptionnelle grâce présidentielle. A travers le personnage de Jeanne Moreau, Michel Embareck détricote tout cela. Et parce que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, il met en scène un journaliste, Franck Wagner, retraité qui reprend l'enquête. Et de découvrir, par exemple, que de violences, il n'en a jamais été fait état dans une quelconque main courante. Encore moins de plainte officielle. Des abus sur les filles de madame Moreau ? Là encore aucune trace. Wagner va à la rencontre des gendarmes chargés de l'enquête, du frère de Jeanne, de l'avocat en première instance, des fonctionnaires du ministère de la Justice, "en suivant les sous". Car derrière l'assassinat du mari se cache aussi une cagnotte, un joli bas de laine, un peu percé par des investissements hasardeux. Et le portrait de la meurtrière devient d'un coup moins glorieux. "J'essaie de comprendre comment on en est arrivé à une telle escroquerie intellectuelle, comment une morale frelatée a pris le pas sur le droit."

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LAURENT GOURLAY


Dans Trois cartouches pour la Saint-Innocent, enquête et road-movie font bon ménage. La province, pardon, on dit maintenant « les territoires », défile au rythme des voyages de Wagner et de ses rencontres. On y parle d’argent, de secrets honteux, de manipulations politiques, de bière et de charcuterie. Le passé rode, jamais très loin, avec son lot de regrets et de nostalgie. Parfois le récit fait une pause, à cause d’un écureuil, à cause d’une mésange. Alors la noirceur humaine se fait momentanément oublier pour la beauté d’un paysage, la tranquillité d’une scène de pâture ou le parfum acide des bogues de noix au bord des fossés. Inspiré d’un fait-divers réel (cherchez lequel), le dernier roman de Michel Embareck est un vrai bonheur de lecture, au style vif, riche et inventif. Un récit au ton ironique, allègrement irrespectueux et politiquement incorrect, teinté de tendresse et de poésie.

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CHRONIQUES DE POURPRE
Reviviscence de l'Imperium Romanum



TROIS CARTOUCHES POUR
LA SAINT-INNOCENT
MICHEL EMBARECK
( L'Archipel / Mars 2021 )
 
Fût-il aristocrate Michel Embareck pourrait se vanter d'avoir des ancêtres qui auraient participé à la première croisade, ceci pour vous dire que notre homme possède ses quartiers de noblesse rock, n'était-il pas une des plumes des plus talentueuses qui en des temps anciens s'illustrèrent dans la revue Best. Si le nom de ce magazine ne vous dit rien c'est que vous êtes jeunes, ce qui n'est pas, je vous rassure, une tare rédhibitoire... Depuis Michel Embareck a publié une bonne trentaine d'ouvrages, nous avons déjà chroniqué en ce blog-rock Jim Morrison et le diable boîteux ( livraison 322 du 29 / 03 / 17 ) et Bob Dylan et le rôdeur de minuit ( livraison 361 du 15 / 02 18 ), le voici qui revient parmi nous avec un roman, qualifié selon sa couverture, de noir. Evitez les raccourcis dangereux, noir ne signifie pas policier.

Certes vous avez un cadavre en ouverture, dès le premier chapitre, mais ce n'est pas le bon, celui-là s'apparente à un cadeau Bonux, circulez il n'y a rien à voir, très vite nous tenons l'assassin, une femme ( elles sont dangereuses ), inutile d'endosser votre chapeau à la Sherlock et de vous munir d'une loupe pour les indices. L'Embareck ne vous laisse pas dans l'embarras, nous refile son nom et nous signale qu'elle a depuis longtemps été jugée et qu'elle a purgé sa peine. Ce n'est pas non plus une serial killer qui aurait avoué un meurtre pour mieux faire silence sur les soixante autres bonshommes qu'elle aurait précédemment occis sans que nul ne la soupçonne. Bref le livre commence alors que l'histoire est terminée, je n'ose pas écrire morte et enterrée.
La victime est aussi au fond du trou. Un gars sympa, un blouson noir – chez Kr'tnt cela équivaut à un certificat de bonne conduite - un bosseur, certes il tapait peut-être sur sa femme – c'est elle qui le dit – mais qui en ce bas-monde n'a pas ses petits défauts... Elle devait bien aimer ça puisqu'elle s'était mariée avec lui.
Donc Michel Embareck rouvre l'enquête. Pourquoi pas. Toutefois quelques détails nous interpellent quant à cette démarche. Premièrement, il ne fait pas cela au grand jour, se déguise en journaliste, pour brouiller les pistes, pour qu'on ne le reconnaisse pas, lui l'amateur émérite de rock'n'roll, il s'adjuge le nom d'un musicien classique : Wagner. Deuxièmement : il nous tend un piège, file au lecteur un détail foireux à se mettre sous la dent. Dans quel ordre ont été tirées les trois bastos qui ont envoyé l'innocent trucidé ad patres ? Non il n' y a pas de troisièmement. Notre perspicacité nous permet dès maintenant de vous filer la véritable identité du meurtrier. Ne poussez pas des oh de stupéfaction ou d'indignation en l'apprenant. Nous fournirons les preuves et les terribles révélations qui marchent avec, dès la fin de ce paragraphe. Tiens, il est fini.

Le criminel c'est... Michel Embareck ! Mais enfin Damie tu dérailles, n'est-ce pas Jeanne Moreau – pas l'actrice, l'autre – qui s'est dénoncée elle-même à la gendarmerie, z'oui âme naïve, mais c'est Michel Embareck qui a créé le personnage de Jeanne et l'assassinat de son mari. Il en est donc pleinement responsable. L'auteur du crime, c'est lui. Mais ce n'est pas tout. Ce n'est qu'un début. Assez médiocre quand on connaît la suite. Ne jetons pas la pierre sur Michel Embareck, ce n'est pas de sa faute, l'a sans doute été atteint du terrible syndrome du tigre altéré de sang. Mangeur d'hommes. Et de femmes. ( Soyons respectueux de la parité ).
Un peu la problématique de la carabine. Si elle ne tire qu'un coup et si vous attrapez un coup de sang, vous ne tuez qu'une seule personne. A répétition, c'est le carnage. L'aurait dû intituler son book, ''Midnight rambler sur piste sanglante'', au long de son enquête l'Embareck wagnérien, il ne s'économise pas, vous offre la tétralogie in extenso, Crépuscule des Dieux compris avec embrasement final terminator. Méfiez-vous si vous ouvrez le bouquin, attention aux balles perdues, parce que l'Embareck en colère ne respecte personne, l'est prêt à abattre son lecteur ( et même sa lectrice ) sans sommation si sa figure ne lui revient pas. Non, n'ayez pas peur, il ne dum-dumise pas au fusil à cinq balles mais à symboles. Plus il avance dans son enquête plus notre confiance en nos institutions s'estompe. N'épargne aucune de nos vaches sacrées. Remonte le troupeau jusqu'au vacher en chef. Un crime peut en cacher un autre.
Attention dear kr'tntreaders, ne vous précipitez pas sur une courageuse lettre anonyme pour dénoncer aux autorités la malfaisance anarchisante de cet ignoble individu qui répond au nom de Michel Embareck, c'est que pour le moment nous n'avons traité que le roman. L'intrigue romanesque si vous préférez. Le plus dur reste à venir. On vous a avertis, c'est noir. Très noir. Non, pas tout à fait le noir anarchie. Plutôt le noir opaque. L'est comme cela l'Embareck vous raconte une petite histoire de rien du tout. Une bonne femme qui se débarrasse de son mari. Ça ne va pas chercher loin. Vingt ans maximum. ( Vingt ans pour avoir tué un blouson noir, perso je lui en aurais filé quarante et l'on n'en parlait plus. ) Le malheur c'est qu'à partir de ce fait divers, Michel Embareck vous fait visiter les sept cercles de l'Enfer de Dante.
Depuis la Divine Comédie les choses ont bien changé, l'Enfer n'est plus en Enfer, s'est déplacé, l'est partout, ses tentacules ont envahi le Purgatoire et le Paradis. Ce ne sont plus les morts qui occupent l'Enfer mais les vivants comme vous et moi qui y résidons. Vous pensez que j'exagère, que je dépeins l'existence terrestre sous une couleur un peu trop sombre. Vous avez totalement raison. C'est plus que sombre, c'est noir. ( Cf la couverture ).
Michel Embareck se gausse tel un gosse, il laisse traîner le fil de l'intrigue et vous vous amusez à le tirer. C'est idiot parce que c'était le cordon du bâton de dynamite qui vous explose à la figure. Ah ! vous croyiez être dans un livre policier, erreur sur toutes les lignes, Embareck vous a embarqué dans un essai politique. Philosophiquement parlant traduisons par : Marx a remis la dialectique de Hegel sur ses pieds. Les crimes ne sont que le miroir de notre société. Si vous inversez la phrase cela donne : notre société est criminelle.
Imaginons que vous soyez de bonne composition. D'accord Damie, Michel Embareck n'a pas tout à fait tort, plus on monte dans la pyramide, moins c'est beau. Vous vous rendez à la raison, oui dear lector avec Embareck l'on part de la mésentente d'un couple pour se retrouver tout en haut, nous l'avons déjà dit, mais en reconnaissant cela vous n'aurez fait que la petite moitié du chemin. En fait vous vous débrouillez pour ressortir de cette histoire ( noire ) blanc ou blanche comme neige, ce n'est pas moi, c'est les autres. Ben non ! vous démontre Embareck que vous aussi ( pas tous, beaucoup d'élus mais peu qui refusent de céder à l'appel trompeur ) vous marchez dans les entourloupes, pardon vous y courez, vous y galopez ventre à terre, car vous êtes totalement manipulés par les instances politiques, médiatiques et marchandiques, elles ont bien compris que vous ne croyez plus en leur combine, alors elles vous préparent et vous proposent la contre-combine, voire l'anti-combine, pour soi-disant esquiver la première, mais qui dans les faits se révèlent encore plus piégeuses. Ce n'est pas de votre faute, c'est que vous êtes bêtes.
Pas moi ! Pas moi ! tout ça c'est de la théorie de l'emberlificotage, vous écriez-vous, alors Michel Embareck qui est très gentil, vous plonge le nez dans votre caca, au moins vous n'êtes pas dépaysé, vous parle du quotidien dans lequel vous tracez votre route, et c'est-là qu'il décanille sec, vous ouvre les yeux, vous révèle ce que Balzac nommait l'envers de l'histoire contemporaine, vous n'êtes que des marionnettes qui récitez le texte que l'on attend de vous. Vous sciez en toute stupide bonne foi la branche sur laquelle vous êtes assis, vous vous attaquez à ceux qui vous ressemblent mais qui gardent une vision claire de la situation que vous n'êtes plus capable d'appréhender...
Ce n'est pas un livre optimiste. Michel Embareck ne se gêne pas pour crever les baudruches des idées nouvelles qui embrasent les fausses colères des révoltes auto-immunes. Talentueux et jouissif, surtout quand il porte direct la main au saint du sein.
Aux lecteurs innocents, la cervelle pleine ! Distribution gratuite de coups de pied au cul pour les autres. Ce dernier mot s'entend aussi au féminin.
Damie Chad.

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LES VENDANGES LITTERAIRES
Bernard Revel


Le style viril et imagé d’Embareck y est pour beaucoup, mélange d’argot à la coule et de trouvailles poétiques dignes d’un Boris Vian ou d’un Joseph Delteil : « Le ciel s’est levé du pied gauche… Les branches des platanes claquent des dents… le tonnerre roule sa bosse… Ayant à son compteur vingt-quatre livres publiés en trente ans et des poussières, le prix Coup de foudre des Vendanges littéraires 2017, bien que blanchi sous le harnais, cultive toujours la verdeur dans tous les sens du terme.

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MAGCENTRE.FR
Patrick Communal


Le roman noir de Michel Embareck associe une langue fleurie, qui n’est pas sans évoquer, par instants, le style d’Alphonse Boudard, à la poésie de la ruralité où le souffle omniprésent de la nature enveloppe et guide le lecteur pris par la main au cœur de l’enquête de Wagner. A ce titre, on est loin du docu-fiction, le récit sauvegarde toute son autonomie et on peut s’affranchir sans effort du personnage qui l’a inspiré si on le souhaite.

Michel Embareck se heurte à des difficultés avec la presse pour faire connaître son roman. Le sujet est jugé délicat et les journalistes ne veulent pas se positionner. Jacqueline Sauvage est devenue un symbole intouchable des violences faites aux femmes, elle a donné du sens à l’idée d’une légitime défense en dehors des seules circonstances d’un danger immédiat. Les grands médias répugnent à prendre l’opinion à contre-courant et à porter atteinte à cette image.

Michel Embareck, pour sa part, s’étonne du qualificatif de « politiquement incorrect » attribué à un roman basé sur des faits avérés et une enquête complémentaire. Le politiquement correct, affirme-t-il, serait donc de gober toutes les âneries répandues sur les réseaux sociaux ou les chaînes d’info en continu par des personnes politiquement ou financièrement intéressées à la cause.

Il faut lire le roman de Michel Embareck, on y prend plaisir, et on peut y gagner la satisfaction toute personnelle que confère l’indépendance d’esprit.

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